Lalasaïdko, artiste et illustratrice, pose pour Bled FC. Elle porte le maillot de la fameuse équipe sud africaine, les Kaizer Chiefs. Bled FC vous raconte l’histoire de l’un des clubs les plus populaire du continent africain.
Lalasaïdko is an artist and illustrator and she kindly accepted our offer to pose for Bled FC. You can see her wearing the South Africa’s Kaizer Chiefs’ famous jersey. On this occasion, Bled FC would like to tell you the story of one of Africa’s most popular clubs.
Kaizer Chiefs, la fierté de Soweto.
Ecrit par Abiola Adeye
Photos de Nam Kunn
Le monde se divise en deux catégories bien distinctes. La première consiste, en ceux qui, lors de l’évocation du nom Kaizer Chiefs, pensent irrémédiablement à l’excellent groupe de rock indépendant. Leur esprit les conduira inlassablement vers le nord industriel de la perfide Albion, plus précisément à Leeds, terre d’accueil des Kaiser Chiefs. Pour les autres, ce nom est synonyme de football africain, de vuvuzelas et du fameux derby de Soweto. Nous allons, évidemment, nous intéresser à la seconde catégorie et au club de football de Johannesburg. L’histoire des Kaizer Chiefs est à l’image de celle de l’Afrique du Sud, teintée de trahisons, conflits et d’énormément de passion.
Tout commence en pleine période d’Apartheid, avec le bon vieux Kaizer Motaug, joueur sans histoire de l’Orlando Pirates. Le club, est alors, la grande fierté de Soweto et de la population noire de “Joburg”. Lasse et fatigué des tensions et violence dans son pays d’origine, Motaug décide de s’exiler et tenter sa chance aux États-Unis. Les sirènes du fameux « American Dream » étant déjà à l’époque irrésistible. Plutôt chanceux, et pas maladroit avec ses deux pieds, il décroche, en 68, un contrat en Géorgie (pas la meilleure région à cette période quand on cherche à fuir et oublier le racisme) avec la franchise des Atlanta Chiefs.
Kaizer Cheifs, Soweto’s pride.
Text by Abiola Adeye
Photography by Nam Kunn
Our world can be divided in two distinct categories. The first consists of those who can’t think of anything else that an excellent in depend rock band when « Kaizer Chiefs » is mentioned. From there, their mind would think Albion, and more precisely Leeds, home of the Kaizer Chiefs. For others, these two words are synonym of African Football, vuvuzelas and the infamous Soweto derby. You got it right: we will only focus on the second category and on Johannesburg’s football club. Kaiser Chiefs’ story is somehow very close to its home country’s: made of betrayals, conflicts and a lot of passion.
Everything starts during Apartheid with Kaizer Motaug, a back-then random Orlando Pirates’ player. At that time, the club was Soweto’s and the the black community of Joburg’s big pride. Tired of the ongoing tensions that strike his home country, Motaug decided to hop on a plane and to take his chance in the United States. The « American Dream » has big of an attraction as it is today. Partly lucky, partly good enough with his too feet he finally gets a contract in Georgia, with the Atlanta Chiefs franchise. It was in 68, so let’s be honest: it wasn’t the right place to escape from racism. But’s that’s another story.
Mais Motaug est un mec ambitieux et ses rêves dépassent le simple fait de n’être qu’un joueur de foot parmi tant d’autres. Le temps d’absorber le modèle yankee, Motaug plie bagages et rentre au bled en 70, avec des dollars et surtout une idée précise: monter sa propre équipe à Soweto. Plus que ses qualités footballistique, c’est son bagout et son charisme qui lui permettent de mener à bien son entreprise. Ce dernier contacte ses anciens collègues du Orlando Pirates, joueurs comme membres du staff, et leur expose son projet: créer un nouveau club et détrôner les Pirates dans le cœur des sud-africains. Dream Bigger.
Motaug, tel un Samuel Eto’o, est atteint du syndrome de la “melonite aiguë”. Il décide alors, en toute simplicité, d’utiliser son prénom, Kaizer, et d’y associer le nom de son ancien employeur, les Chiefs. En résulte, le blaze d’équipe le plus stylé du continent africain (à égalité avec les congolais du Tout Puissant Mazembe tout de même). Nous sommes en 70, et le Kaizer Chiefs voit officiellement le jour, créant logiquement la colère du côté des Pirates.
As an ambitious fella, he rapidly asked fore more than being just a regular player. So in 1970, he gets back to his home bled with dollars in his pockets and american business models in his head to create his own team in Soweto. Over everything, his charisma helped him build his entreprise. The latter decided to contact former Orlando Pirates colleagues, players and staff members included, and forced them to listen to his project. His idea was to overtake the Pirates as the most loved South African football club. Dream Bigger.
Just like a Samuel Eto’o after him, Motaug suffered from the « giant ego » syndrome. Casually, he decided to name the team after his first name and the name of his former employer, the Chiefs. That’s how was the born the most stylish name in African football. That’s probably a tie with Congo’s Tout Puissant Mazembe though. We were in 1970 and Kaizer Chiefs was created, provoking rivalry among the Pirates.
Rapidement, le club devient extrêmement populaire. Tout d’abord à Soweto, berceau de la lutte contre l’Apartheid, puis dans tout le pays. Johannesburg est alors divisé en deux. Les derbys contre l’ennemi héréditaires, les Pirates, sont bouillants, enflammés, parfois meurtriers (42 morts suite à un mouvement de foule lors d’une confrontation entre les deux équipes en 91).
Les deux clubs sont les plus supportés du pays. Toutefois, ceux sont bien les Chiefs qui dominent au décompte des titres, mais aussi niveau popularité. On soutient le club bien au-delà des frontières, que ce soit au Botswana, au Zimbabwe, en Zambie ou au Lesotho. D’après des études, le club compterait plus de 16 millions de fans en Afrique australe.
In just a short period of time, the club became extremely popular. It naturally first started at Soweto which was the birth place of the fight against Apartheid and then rapidly spread in the whole country. As a result, Johannesburg became divided in two sides. Matches against the Pirates were passionate, sometimes even deadly (42 people were reported dead after a crowd movement during a game opposing the two teams, in 91.)
All over the country, both team are supported. However, the Chiefs win both in the title and in the popularity categories. People root for the team way beyond South Africa’s borders. Either it be in Botswana, Zimbabwe, Zambia or in Lesotho. According to some studies, would reportedly gather around 16 million fans in Africa.
Dans leur magnifique antre du FNB Stadium, les Chiefs continuent de dominer le football sud-africain, avec un dernier titre en championnat en 2015. Mais malgré les bons résultats de la saison précédente, les supporteurs attendent toujours la relève des légendes locales que sont Lukas Radebe, Docteur Khumalo et autres Tshabalala.
D’ailleurs, si vous avez l’occasion un jour de visiter ce merveilleux pays qu’est la Nation arc-en-ciel, faites-vous une faveur et arborez fièrement le maillot du Kaizer, c’est le meilleur moyen d’entrer en interaction avec les locaux. Et puis, dans un pays, malheureusement, toujours gangrené par une violence endémique, les habitants des townships ont pour habitude de préciser qu’il ne peut rien vous arriver dans la rue avec le maillot du Kaizer sur vos épaules.
Come On Chiefs!
In their beautiful FNB Stadium, Chiefs continue to dominate South-African football, being the defending team of last year’s championship. Despite the continuing good results, fans are still waiting for the succession of not only players but true local legends, such as Lukas Radebe, Docteur Khumalo or Tshabalala.
By the way, if you ever get the chance to visit this beautiful country that is the Rainbow Nation, do yourself a favor and wear Kaizer Chiefs’ with pride and decency. We haven’t found a better way yet to interact with locals. Also, in a country unfortunately stroke by violence, people living townships often say than the best way to stay safe is to have a Kaizer jersey on your shoulders.
Come on Chiefs!
Shirt: Nike x Kaizer Chiefs 2011/12 – scarf: Le Ballon FC x FFF – jacket: vintage Schott